Agriculture intensive.



JON:


L'agriculture intensive est un système de production agricole axé sur l'accroissement de la productivité physique. Cet accroissement de productivité physique s'exprime par un accroissement du volume de production rapporté aux quantités de moyens utilisés.


En fonction des moyens mobilisés on peut avoir une productivité physique par unité de main d'oeuvre (UTH, pour unité de travail humain) ou une productivité physique par unité physique ou économique exploitée (productivité par hectare de surface agricole, par unité de surface dans un bâtiment d'élevage ou dans une serre, par quantité de capital immobilisé). En fait la productivité est une notion inhérente au système technique utilisé, ce qui impose de le définir préalablement. Ainsi, à rebours de la productivité des systèmes agricoles intensifs conventionnels, Michel Griffon met en avant une productivité qui est le résultat de moyens écologiques mis en œuvre, il développe dans ce sens l'idée d'agricultures écologiquement intensives fondées sur la mobilisation de technologies ayant globalement un effet positif sur l'environnement. Dans cette approche on pourra consulter aussi l'article Micro-agriculture biointensive.
La productivité physique ne doit pas être confondue avec la productivité en valeur fondée sur la valeur de la production rapportée aux moyens économiques engagés même si les deux se recoupent et encore moins avec la rentabilité.
En fonction des moyens mis en œuvre et surtout de l'importance de la main d'œuvre engagée, l'agriculture intensive peut se rencontrer dans deux systèmes opposés :
- l'agriculture traditionnelle d'une part,
- l'agriculture moderne d'autre part.



Guillermo:


L'agriculture intensive est un système de production agricole caractérisé par l'usage important d'intrants, et cherchant à maximiser la production par rapport aux facteurs de production, qu'il s'agisse de la main d'œuvre, du sol ou des autres moyens de production (matériel, intrants divers).
Elle est parfois également appelée agriculture productiviste. Elle repose sur l'usage optimum d'engrais chimiques, de traitements herbicides, de fongicides, d'insecticides, de régulateurs de croissance, de pesticides...
Ce mode de production fragilise (voire met en péril) l'Environnement. De nombreux problèmes liés à l'utilisation massive des engrais commencent à voir le jour : pollution des eaux et des sols. Dans le monde les rendements sont différents en fonction des pratiques agricoles, des cultures du climat, etc.. Exemples de quantité moyenne de fertilisants utilisés par an :
- France : 240 kg par hectare de blé.
- Russie (1995) : 25 kg par hectare de blé.
- USA : 257 kg par hectare de maïs.
- Tanzanie : 12 kg par hectare de maïs.
- Corée du Sud : 320 kg par hectare de riz.
- Cambodge : 4 kg par hectare de riz.
- Tadjikistan : 461 kg par hectare de coton.
- Bénin : 45 kg par hectare de coton.
Ainsi, en France, les rendements d'un hectare de blé n'ont pas cessé de croître au cours des derniers siècles : jusqu’en 1850 : 10 quintaux / 1850 - 1950 : 16 quintaux / 1950 - 1973 : 25 quintaux / 1973 - 1980 : 48,5 quintaux / 1980 - 1995 : 66 quintaux / 1995 : 70 quintaux.