Reboisement.




JON:
Le reboisement est une opération qui consiste à restaurer ou créer des zones boisées ou des forêts qui ont été supprimées par coupe rase (ou « coupe à blanc ») ou détruits par différentes causes dans le passé (surexploitation, incendie de forêt, surpâturage, guerre…). Parfois, il s'agit explicitement de forêts de protection. L'afforestation est le boisement sur des terres vierges d'arbres depuis longtemps.Les boisements ou massifs forestiers ainsi (re)créés peuvent présenter divers bénéfices tant pour les écosystèmes et en tant qu'aménité, que pour les ressources économiques restaurées. ce sont aussi potentiellement des puits de carbone (s'ils ne brûlent pas de manière répétée).La notion de « reforestation », laisse supposer un objectif plus ambitieux en termes de surface et de qualité écologique ou paysagère que celle de reboisement. L'objectif étant alors généralement de restaurer un écosystème de type forestier, atteignant donc une superficie assez significative pour justifier.

La reforestation par régénération naturelle peut se faire naturellement sans l'Homme ou aidée par lui. Elle se fait dans les deux cas par la dissémination des graines et propagules ; par expression naturelle de la banque de graines du sol ou par apports via le vent, l'eau ou les animaux (oiseaux, sanglier, écureuil...) dans le cas de la régénération naturelle stricto-sensu.
Le terme « reboisement » décrit plus souvent des plantations de main d'homme que la régénération naturelle.
Il faut également créer les conditions nécessaires à la germination (humidité suffisante, levée de dormance de graines, et le cas échéant restauration d'un stade pionnier, installation des conditions de restauration d'un sol et/ou d'une résilience écologique). Les pousses ou plants doivent parfois être défendu contre le bétail (chèvres en particulier en Afrique sub saharienne) ou contre certains herbivores sauvages ou simplement contre une dynamique naturelle installée qui favoriserait les herbacées ou certains buissons denses au détriment des arbres.
Guillermo:


Pour l'ONU, le Programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE) a initié en novembre2006 avec la militante écologiste kenyane Wangari Maathai (Prix Nobel de la Paix en 2004) une campagne mondiale de reforestation « Plantons pour la planète : la campagne pour un milliard d’arbres», chaque planteur d'arbre pouvant enregistrer son acte via Internet 1. En 2008, plus de 2 milliards d’arbres dans le monde avaient déjà été plantés. Fort de ce succès l'ONU a relevé son objectif en visant 7 milliards d’arbres plantés d’ici la fin de l’année 2009, ce qui peut sembler ambitieux même si ne correspond qu'à un arbre par habitant (à échelle de la planète, et alors que dans le même temps, la FAO estime que 80 000 km2 de forêt sont détruits chaque année (l'équivalent en surface de l’Autriche). Au 6 mars 2009, 4 323 556 527 arbres étaient "promis", et 2 722 670 332 étaient déjà plantés.
C'est aussi un moyen pour l'ONU de rappeler dans tous les pays combien est important le rôle depuits de carbone de forêts et pour la restauration des ressources en eau (quantitative et qualitative) et pour la Biodiversité. En 2008, 700 millions d’arbres avaient déjà été plantés enÉthiopie et 250 millions au Mexique. L'ONU rappelle qu'il faudrait en planter le double durant 10 années pour atteindre 130 millions d’hectares et parvenir à compenser la déforestation (en termes de surface boisée, mais sans pour autant récupérer la biodiversité perdue). Un projet existe au Sénégal visant 5 millions d’arbres en quatre ans, de la Casamance au marges du désert du Sahara, pour restaurer un microclimat permettant d'y restaurer les sols et une vie plus intense.