Pêche intensive.



JON:

La pêche industrielle et intensive épuise les ressources halieutiques des océans et des mers, menace la survie des espèces de poissons, l'emploi des pêcheurs et la sécurité alimentaire mondiale.
Elle est responsable d'un gâchis considérable. Dans un rapport du WWF, il est dénoncé que 80% des carrelets pêchés en mer du Nord sont rejetés par dessus bord, morts, en raison de leur trop petite taille.
La pêche des requins, qui menace la survie de nombreuses espèces de requins indispensables aux écosystèmes marins, est consacrée uniquement à leur aileron. Lorsque le requin est pêché, l'aileron est découpé et il est rejeté tel quel dans la mer.
Selon une étude faite par le Fisheries Center de l'University of British Columbia, on retrouvait seulement 1/6 des espèces de poissons comestibles qui existaient dans le nord-est de l'atlantique en 2002. 
L'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a lancé en 2005 un appel solennel à la reconstitution (des stocks de poissons) appauvris : "Si nous n'agissons pas, nous risquons de nous trouver face à une grave crise alimentaire mondiale d'ici à 2050, quand nous serons 9 milliards d'humains. Notre enquête confirme toutes ces prévisions. Les stocks de poissons en Atlantique nord-est, nord-ouest et sud-est, en Méditerranée, en mer Noire, dans le Pacifique sud-est et dans l'océan austral sont surexploités par la pêche industrielle"

Guillermo:




Selon le magazine Science, entre 80 et 100 millions de tonnes de poissons sont pêchées chaque année dans les océans. Harengs, cabillauds, colins et maquereaux sont les espèces de poissons les plus communément pêchées.
En raison de la pêche intensive, la plupart de ces espèces sont aujourd’hui au bord de l’extinction : 75 % des stocks mondiaux sont surexploités. Malgré ces chiffres alarmants, 90 % des subventions européennes sont toujours destinées à la pêche industrielle.
Les consommateurs français achètent aujourd’hui 2 fois plus de poisson qu’il y a 20 ans (26 kilos en moyenne par an). L’évolution des quantitésde poissons péchés par les chalutiers français entre 1995 et 2001 (source Office national interprofessionnel des produits de la mer et de l’aquaculture Ofimer) est de : 
  Cabillaud : baisse de 46 % en 6 ans
Le cabillaud est l’espèce la plus menacée dans les eaux européennes. Selon l’Ifremer, son stock en âge de procréer a été divisé par 6 depuis 30 ans. Pour le merlan, la baisse du nombre de géniteurs dépasse 50 %. Tous les chalutiers sont équipés d’un ordinateur capable de détecter des bancs, et la longueur des filets permet de pêcher jusqu’à 1 000 mètres de fond, contre 300 auparavant. 
Les quelques "mesurettes" de type quota et maillage pour freiner l’hécatombe n’y feront rien. Elles ne sont de toute façon pas respectées : 
-  À Boulogne-sur-Mer, 1er port de pêche français, les quotas de cabillaud pour 2002 étaient épuisés en Manche début octobre, pourtant selon tous les professionnels, les pécheurs ont continué d’en capturer. Le maillage réglementaire censé laisser s’échapper les jeunes poissons reste parfois sur le pont.